01/07/2006

à propos

C’est à Damas, en septembre 2000, au moment même où éclatait la seconde Intifada, que pour la première fois je rencontrais des palestiniens. Je ne connaissais rien ou très peu de ce peuple et de leur pays, la Palestine, qui ne figurait pas sur la carte.
Dès lors, ma curiosité et ma passion pour le Proche-Orient me poussèrent à en savoir plus.
Durant des années, très sensible à la situation, je n’ai cessé de m’interroger quant aux raisons de ce conflit qui ravageait la région.
Je brûlais d’envie de découvrir et de voir de mes propres yeux cette terre si convoitée, si partagée et si déchirée. Je voulais comprendre et échapper au répétitif et macabre feuilleton des actualités.

Quelques années plus tard et plusieurs voyages au Proche et Moyen-Orient, j’étais prêt à entrer en Cisjordanie. En 2004 je décide de m’y rendre et réalise un premier reportage PALESTINE, LE PROVISOIRE PERMANENT.
Pendant 3 mois, je sillonne le pays et tente durant toute la durée de mon séjour de m’approcher au plus près du quotidien des palestiniens.
Mais en cette fin d’automne 2004, la construction du Mur et les expropriations sont dans tous les esprits et rythment la vie des palestiniens, qu’ils soient citadins, ruraux ou réfugiés vivant dans les camps.

En 2006, quelques semaines après l’entrée fulgurante du Hamas en politique et son accession au gouvernement, je regagne la Palestine. Après m’être intéressé 15 mois auparavant aux familles palestiniennes vivant près du Mur et à leurs difficultés quotidiennes, je décide d’observer et de suivre la jeunesse palestinienne.
Quelle est cette jeunesse ? Comment vit-elle ? Que signifie-t-il aujourd’hui d’être jeune en Palestine ?
J’allais de nouveau me confronter à la réalité des territoires palestiniens, mais cette fois-ci à travers le regard d’enfants et d’adolescents. Mon objectif, capter le réel et témoigner.

C’est en de nombreux lieux que mon travail de photographe s’est attaché à donner une vision consciencieuse et impliquée de cette jeunesse palestinienne actuelle.
Ainsi j’intègre pendant 3 mois une dizaine d’écoles dans différentes villes, villages et camps de réfugiés. Mais c’est aussi aux check points, sur le chemin des écoles, lors de manifestations et de funérailles que j’approche le quotidien de cette jeunesse.
Mon travail s’achèvera quelques semaines avant le début du conflit au Liban et d’une série de violences toujours plus extrême dans la bande de Gaza en cet été 2006.

La jeunesse palestinienne, une jeunesse synonyme de futur et d’espoir.
Néanmoins une jeunesse sacrifiée, privée de droits et toujours plus enclavée par l’apartheid qui sévit.
Aujourd’hui que peut espérer la jeunesse palestinienne ?
A-t-elle seulement encore le droit d’espérer ?
Au-delà d’un conflit meurtrier et d’une occupation inhumaine,
La vie reste…
La vie demeure…
PALESTINE, LA VIE APRES TOUT.

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