
02/07/2006
01/07/2006

Jeunes écolières palestiniennes qui rejoignent chaque matin leur école au milieu d'une colonie israélienne où vivent des officiers militaires. Aucun véhicule n'est autorisé dans la zone. Cette école qui accueille les enfants de Beit 'Our et At Tira construite il y a plus de 50 ans n'a jamais pu être agrandie ou restaurée car les israéliens l'interdisent. Un mur de 6 mètres est en construction autour de la zone.

Classe de pratique de l'islam pour ces jeunes enfants palestiniens d'une école d'Anata, petite ville de la banlieue de Jérusalem. La ville sainte est interdite aux palestiniens ne vivant pas à Jérusalem*. Anata possède plus de 10 écoles primaires.
*La résolution 194 des Nations Unies assure le libre accès aux villes et lieux saints de Palestine.

Jeune garçon errant dans les ruines de sa maison tout juste démolie par les soldats et ingénieurs de Tsahal (armée israélienne). 3 familles vivaient depuis des années dans cette maison. Ces familles sont propriétaires du terrain, pourtant la municipalité* refuse de leur délivrer les permis de construire. Jérusalem, quartier Est
*Les plans d'extension et d'aménagement de la municipalité de Jérusalem prévoient de faire rejoindre les colonies illégales de Ma'ale Adumin et Mishor Adumin à cette zone d'aménagement urbain de Jérusalem Est. La superficie de Ma'ale Adumin, gigantesque ville-colonie, est plus grande que Tel Aviv.

Scolarisées à Jérusalem, ces jeunes palestiniennes rentrent chez elles à Abu Dis. Ce passage n'est autorisé que pour sortir de la ville*. L'accès à Jérusalem nécessite la "Blue I.D." (papier d'identité de Jérusalem).
*Selon la 4ème Convention de Genève, Israël n'a pas le droit de refuser aux palestiniens l'accès à la partie arabe de Jérusalem.

Checkpoint de Habla. Ici les palestiniens doivent se soumettre à un contrôle d'identité et à une fouille soignée pour pouvoir rejoindre leurs terres agricoles largement annexées par les colonies illégales israéliennes*.
*Selon les résolutions 194 et 242 des Nations Unies. On comptait 95 000 colons en Cisjordanie et à Gaza en 1993 avant les accords d'Oslo. Début 2001, ils étaient 277 000.

Cour de récréation d'une école primaire à Anata, banlieue de Jérusalem Est. Chaque jour de la semaine, exepté le samedi, les soldats de Tsahal se postent le long de l'école, sous les fenêtres des classes et ce jusqu'à l'heure où les élèves quittent l'école. Il n'est pas rare que des grenades lacrymogènes soient lancées dans l'enceinte de l'école.

Jeune colon israélien sur le chemin de la synagogue s'arrêtant devant 3 jeunes palestiniens dans le no man's land militaire de la vieille ville d'Al Khalil (Hébron). 150 000 palestiniens de l'agglomération totale restent impuissants face 400 aux colons qui occupent la moitié de la vieille ville. 1000 soldats de Tsahal assurent leur sécurité.

La discontinuité territoriale dans la région de Qalqiliya est un réel problème pour tous les habitants des villages isolés par l'armée israélienne. Pour assurer la protection des colonies illégales de la région, l'accès aux villages et aux terres agricoles n'est autorisé qu'aux habitants à certaines heures après fouilles et contrôles comme ici à Ras 'Atiya.

Dans les décombres de ce qui était sa maison il y a encore 15 minutes, cet enfant palestinien et sa grande famille n'ont nulle part où aller. Comme d'autres dans le quartier, ils vivront désormais sous des tentes jusqu'à ce qu'ils puissent à nouveau construire, souvent au même endroit. Jérusalem, quartier Est

Jeune palestinien portant le deuil de son frère. Ce dernier, sur le mur derrière lui, a été tué à bout portant par des soldats israéliens deux jours auparavant à l'entrée de son camp. A Ramallah comme dans la plupart des villes et villages de Palestine, les rues sont pleines de photos de Martyrs. Camp de réfugiés d'Al Am'ari

Manifestation à Bi'lin. Comme tous les vendredi les habitants du village et quelques militants israéliens se réunissent devant la clôture électrique de séparation à l'ouest de Ramallah où sont massés pour l'occasion des troupes de soldats israéliens. On dénombre chaque semaine de nouveaux blessés, dont régulièrement des journalistes.
à propos
C’est à Damas, en septembre 2000, au moment même où éclatait la seconde Intifada, que pour la première fois je rencontrais des palestiniens. Je ne connaissais rien ou très peu de ce peuple et de leur pays, la Palestine, qui ne figurait pas sur la carte.
Dès lors, ma curiosité et ma passion pour le Proche-Orient me poussèrent à en savoir plus.
Durant des années, très sensible à la situation, je n’ai cessé de m’interroger quant aux raisons de ce conflit qui ravageait la région.
Je brûlais d’envie de découvrir et de voir de mes propres yeux cette terre si convoitée, si partagée et si déchirée. Je voulais comprendre et échapper au répétitif et macabre feuilleton des actualités.
Quelques années plus tard et plusieurs voyages au Proche et Moyen-Orient, j’étais prêt à entrer en Cisjordanie. En 2004 je décide de m’y rendre et réalise un premier reportage PALESTINE, LE PROVISOIRE PERMANENT.
Pendant 3 mois, je sillonne le pays et tente durant toute la durée de mon séjour de m’approcher au plus près du quotidien des palestiniens.
Mais en cette fin d’automne 2004, la construction du Mur et les expropriations sont dans tous les esprits et rythment la vie des palestiniens, qu’ils soient citadins, ruraux ou réfugiés vivant dans les camps.
En 2006, quelques semaines après l’entrée fulgurante du Hamas en politique et son accession au gouvernement, je regagne la Palestine. Après m’être intéressé 15 mois auparavant aux familles palestiniennes vivant près du Mur et à leurs difficultés quotidiennes, je décide d’observer et de suivre la jeunesse palestinienne.
Quelle est cette jeunesse ? Comment vit-elle ? Que signifie-t-il aujourd’hui d’être jeune en Palestine ?
J’allais de nouveau me confronter à la réalité des territoires palestiniens, mais cette fois-ci à travers le regard d’enfants et d’adolescents. Mon objectif, capter le réel et témoigner.
C’est en de nombreux lieux que mon travail de photographe s’est attaché à donner une vision consciencieuse et impliquée de cette jeunesse palestinienne actuelle.
Ainsi j’intègre pendant 3 mois une dizaine d’écoles dans différentes villes, villages et camps de réfugiés. Mais c’est aussi aux check points, sur le chemin des écoles, lors de manifestations et de funérailles que j’approche le quotidien de cette jeunesse.
Mon travail s’achèvera quelques semaines avant le début du conflit au Liban et d’une série de violences toujours plus extrême dans la bande de Gaza en cet été 2006.
La jeunesse palestinienne, une jeunesse synonyme de futur et d’espoir.
Néanmoins une jeunesse sacrifiée, privée de droits et toujours plus enclavée par l’apartheid qui sévit.
Aujourd’hui que peut espérer la jeunesse palestinienne ?
A-t-elle seulement encore le droit d’espérer ?
Au-delà d’un conflit meurtrier et d’une occupation inhumaine,
La vie reste…
La vie demeure…
PALESTINE, LA VIE APRES TOUT.
Dès lors, ma curiosité et ma passion pour le Proche-Orient me poussèrent à en savoir plus.
Durant des années, très sensible à la situation, je n’ai cessé de m’interroger quant aux raisons de ce conflit qui ravageait la région.
Je brûlais d’envie de découvrir et de voir de mes propres yeux cette terre si convoitée, si partagée et si déchirée. Je voulais comprendre et échapper au répétitif et macabre feuilleton des actualités.
Quelques années plus tard et plusieurs voyages au Proche et Moyen-Orient, j’étais prêt à entrer en Cisjordanie. En 2004 je décide de m’y rendre et réalise un premier reportage PALESTINE, LE PROVISOIRE PERMANENT.
Pendant 3 mois, je sillonne le pays et tente durant toute la durée de mon séjour de m’approcher au plus près du quotidien des palestiniens.
Mais en cette fin d’automne 2004, la construction du Mur et les expropriations sont dans tous les esprits et rythment la vie des palestiniens, qu’ils soient citadins, ruraux ou réfugiés vivant dans les camps.
En 2006, quelques semaines après l’entrée fulgurante du Hamas en politique et son accession au gouvernement, je regagne la Palestine. Après m’être intéressé 15 mois auparavant aux familles palestiniennes vivant près du Mur et à leurs difficultés quotidiennes, je décide d’observer et de suivre la jeunesse palestinienne.
Quelle est cette jeunesse ? Comment vit-elle ? Que signifie-t-il aujourd’hui d’être jeune en Palestine ?
J’allais de nouveau me confronter à la réalité des territoires palestiniens, mais cette fois-ci à travers le regard d’enfants et d’adolescents. Mon objectif, capter le réel et témoigner.
C’est en de nombreux lieux que mon travail de photographe s’est attaché à donner une vision consciencieuse et impliquée de cette jeunesse palestinienne actuelle.
Ainsi j’intègre pendant 3 mois une dizaine d’écoles dans différentes villes, villages et camps de réfugiés. Mais c’est aussi aux check points, sur le chemin des écoles, lors de manifestations et de funérailles que j’approche le quotidien de cette jeunesse.
Mon travail s’achèvera quelques semaines avant le début du conflit au Liban et d’une série de violences toujours plus extrême dans la bande de Gaza en cet été 2006.
La jeunesse palestinienne, une jeunesse synonyme de futur et d’espoir.
Néanmoins une jeunesse sacrifiée, privée de droits et toujours plus enclavée par l’apartheid qui sévit.
Aujourd’hui que peut espérer la jeunesse palestinienne ?
A-t-elle seulement encore le droit d’espérer ?
Au-delà d’un conflit meurtrier et d’une occupation inhumaine,
La vie reste…
La vie demeure…
PALESTINE, LA VIE APRES TOUT.
01/06/2006
Inscription à :
Articles (Atom)